Le 1er septembre 2016, au Tam Tam café, avait lieu le lancement du rapport de recherche produit par la Ligue des Droits et Libertés – section de Québec « L’itinérance et la loi ». Cette recherche, qui traite de la répression de l’itinérance à Québec de la Nouvelle-France à aujourd’hui, a été menée par l’ethnologue Frédérick Carrier. On peut entre autre retenir que la distinction entre les « bons pauvres » et « mauvais pauvres » ne date pas d’hier. Elle serait même vieille de 400 ans!
« Cette distinction agit de façon transversale et détermine l’ensemble des conceptions relatives à la pauvreté. Cette dichotomie va conditionner les réponses sociales à l’itinérance qui vont conséquemment osciller entre assistance et répression. »
Ce rapport propose de documenter, depuis une perspective historique, les différentes formes qu’a prise l’itinérance dans la ville de Québec depuis sa fondation en 1608 jusqu’à aujourd’hui. Il traite également des différentes réponses à l’Itinérance qui furent mises en place. Il est désolant de constater que la distinction entre « bons pauvres » et « mauvais pauvres » empreinte de préjugés est toujours au goût du jour. En effet, projet de loi PL-70 que le gouvernement prévoit implanter en est un malheureux exemple. Ce projet de loi menace l’accès à l’aide sociale via une approche punitive vis-à-vis des prestataire qui devront désormais remplir des conditions imposées pour accéder à l’aide sociale.
Ce rapport portant sur la répression et la judiciarisation des personnes vivant dans l’extrême pauvreté est d’autant plus pertinent que la critique proposée vis-à-vis de la réponse sociétale à l’itinérance qui oscille entre Aide et Répression est toujours actuelle.
Le rapport est téléchargeable gratuitement sur le site de la LDL-Qc:
http://liguedesdroitsqc.org/2016/09/itinerance_et_la_loi/
