Communiqué: Objectif emploi : Un clou de plus dans le cercueil de la dignité

Québec, le 30 août 2017 – À quelques jours de la fin de la période de consultation sur les règlements du nouveau programme Objectif emploi (PL70), la Coalition régionale contre PL70, composée des groupes de défense des droits des personnes assistées sociales des régions de Québec et Chaudière-Appalaches et leurs allié-e-s, est allée livrer un message au Centre local d’emploi des Quartiers Historiques sous forme de « die-in ».

« Le message est clair : 628 $ par mois, ça ne se coupe pas! », réitère Renée Dubeau, porte-parole de la Coalition. « C’est notre message depuis la sortie du projet de loi 70 et nous continuerons de le marteler jusqu’à ce que le ministre Blais recule sur les obligations et pénalités comprises dans Objectif emploi. », renchérit la porte-parole.

La fin de la période de consultation de 60 jours est prévue pour le 10 septembre 2017. D’ici là, les groupes membres de la Coalition régionale contre PL70 invite le ministre à réviser ses priorités. « Ce qui est urgent, c’est de revoir l’ensemble de la Loi sur l’aide aux personnes et aux familles pour qu’elle vise une réelle sortie de la pauvreté, dans la dignité. Avec l’application d’Objectif emploi, le ministre rate non seulement la cible, mais il met également en péril la santé mentale et physique de milliers de personnes », déplore Madame Dubeau. « Avec des coupures pouvant aller jusqu’à 224 $ par mois en cas de « manquement », comment le ministre espère-t-il que qui que ce soit puisse se mettre en action ? Objectif emploi véhicule l’idée que placer les gens en situation de survie et de précarité extrême va les « aider ». Cela démontre que le gouvernement n’a pas fait ses devoirs et que le concept de dignité lui est carrément étranger. »

Dans un geste symbolique, les participant-e-s de l’action ont effectué un « die-in » pour illustrer les conséquences de l’éventuelle application d’Objectif emploi sur les conditions de vie et la dignité des personnes. Les participant-e-s ont profité de l’occasion pour laisser des copies de leurs mémoires sur place afin de rappeler que leurs voix aussi doivent être entendues dans les consultations sur le projet de règlements.

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