Ça suffit les promesses vides!

Québec, le 19 mars 2021 –  À travers le monde, des jeunes et des moins jeunes se mobilisent aujourd’hui à l’invitation du mouvement Fridays for the Future, pour demander des actions claires pour protéger l’environnement et les populations humaines. Le Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ) et ses membres, dont le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12) est membre, sont fiers de répondre à cet appel international aux côtés d’autres organisations de la société civile québécoise.

« Les groupes qui travaillent en éducation populaire autonome sont à l’avant-plan de nombreuses luttes pour la justice climatique et sociale, car mieux comprendre le monde dans lequel on vit, et imaginer celui dans lequel on aimerait vivre c’est le moteur des mobilisations et des pressions pour faire bouger les gouvernements.» Souligne Naélie Bouchard-Sylvain, du RÉPAC 03-12.  Ainsi, à la veille du budget gouvernemental, les organismes membres du MÉPACQ souhaitent rappeler au gouvernement qu’il est incontournable de retisser notre filet social et de garantir un avenir où le bien-être des communautés et des écosystèmes est au cœur des décisions politiques.

« La crise de la COVID-19 a mis en lumière les terribles inégalités qui traversent nos sociétés et les grandes failles dans notre modèle économique, qui détruit la Terre et le tissu social. Ce n’est plus possible de regarder ailleurs ou de lancer de belles promesses vides, il est temps d’agir! »  martèle Naélie Bouchard-Sylvain. Le MÉPACQ réclame donc le renforcement immédiat et durable du filet social, l’annulation des projets à fortes émissions de GES tels que GNL Québec, un revenu pour que toutes et tous puissent vivre dignement et l’abandon du recours aux énergies fossiles et nucléaires. Pour porter ces revendications, aux quatre coins du Québec des actions diverses ont lieu aujourd’hui notamment plusieurs manifestations, des activités de visibilité, des actions symboliques, des visites de député-es, etc.

À Québec, les groupes membres du RÉPAC sont allés poser des bannières et affiches au ministère de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques, le Tribunal administratif du Québec, l’Assemblée nationale, le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement, reprenant le thème « Ça suffit les promesses vides! ». Faisant ainsi référence aux promesses du gouvernement Legault en matière de réduction de gaz à effet de serre et de protection de la biodiversité. « Par exemple,  juste dans le Plan économique vert (PEV) de la CAQ, plus de la moitié des moyens qu’il va entreprendre pour réduire les GES d’ici 2030 lui sont inconnus. Pourtant, l’urgence d’agir est réelle ! » clame Naélie Bouchard-Sylvain. Le gouvernement a aussi promis que personne n’allait manquer de nourriture au Québec, mais de trop nombreuses personnes ont recours aux banques alimentaires, car les prestations d’aide sociale ne leur permettent pas de vivre décemment. Les actions pour lutter 3contre le racisme systémique se font toujours attendre. Il n’est pas normal que les personnes racisées se fassent discriminer quand vient le temps de trouver un logement ou un travail. Les femmes ont été touchées plus durement par la pandémie (plus nombreuses à avoir perdu leur emploi et à voir leurs charges familiales augmentées) et il est grand temps que le gouvernement Legault agisse en conséquence.  Les actions pour rebâtir un filet social adéquat tardent aussi à être mises en place. C’est pourtant celui-ci qui permet de peine et de misère à traverser cette pandémie. Il faut réinvestir massivement et de toute urgence dans la santé, les services sociaux, l’éducation et dans l’ensemble des groupes d’action communautaire autonome.  « Bref, ça suffit les promesses vides, on veut de vrais changements! » conclut Naélie Bouchard-Sylvain.

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