Lévis, 21 février 2024. Une dizaine de groupes communautaires autonomes de Lévis lancent officiellement le Collectif de travail et d’actions contre la pauvreté (C-TA-C la pauvreté). Le groupe a pour objectif de rendre visible les enjeux de la pauvreté tout au long de l’année et de mobiliser la population. Il compte adresser les revendications aux différents paliers gouvernementaux afin qu’ils mettent en place des mesures concrètes pour s’assurer qu’aucune personne ne bascule en situation de pauvreté.
La pauvreté dans un pays riche, traduit un manque de volonté politique
Les groupes d’action communautaire de plusieurs secteurs sont grandement préoccupés par la détresse financière que vivent quotidiennement les personnes qui fréquentent leur organisme ainsi que du manque de ressources vers qui les référer.
« Ça n’a pas de bon sens! En Chaudière-Appalaches, malgré les besoins criants, il manque de banques alimentaires, l’augmentation du coût de la vie n’est pas couverte par les salaires, sans parler du transport en commun qui est plus que désuet. Ces situations touchent davantage les femmes puisqu’elles occupent et cumulent des emplois moins rémunérateurs, qu’elles accordent plus de temps aux tâches domestiques, aux soins prodigués aux enfants ou aux membres de la famille en perte d’autonomie et sont, plus souvent qu’autrement, cheffes d’une famille monoparentale. Il est temps d’agir! » s’indigne Frédérique Lemay du RGFCA.
Mélanie Pinault de la section Lévis-Rive-Sud de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées, rappelle l’urgence d’agir tout en s’assurant de ne pas oublier les personnes aînées. « Lorsque le revenu ne permet pas de joindre les deux bouts, les personnes aînées sont placées dans une posture de fragilité et de précarité et ce, à tous les niveaux. Il faut réclamer le droit à un revenu viable, un revenu suffisant et nécessaire afin de leur permettre de vivre dignement hors de la pauvreté, pour être en mesure de faire des choix répondant à nos besoins et faire face aux imprévus. ».
Christopher Gagnon-Houde de la Maison des jeunes de St-Jean-Chrysostome, Charny et Breakeyville sonne aussi l’alarme : « Les ados que nous côtoyons seront bientôt des adultes, dans ce contexte, ils pourraient facilement basculer dans la pauvreté avec tous les impacts que cela peut avoir! Personne ne mérite de vivre ainsi et c’est pourquoi nous nous impliquons au sein du Collectif. »
Un budget pour la justice sociale
À l’aube de la sortie du budget, le Collectif de travail et d’actions contre la pauvreté espère que l’État dégage d’importantes sommes pour bonifier le filet social, notamment par l’augmentation des régimes des rentes du Québec, l’augmentation des prestations d’aide sociale, le contrôle des loyers, le réinvestissement dans notre réseau de santé et de services sociaux ainsi que dans notre système scolaire.
« Des mesures structurantes doivent être mises en place rapidement! C’est le seul moyen de lutter efficacement contre la pauvreté! » revendique Francis Martineau de l’Association pour la défense des droits sociaux Rive-Sud (ADDS- RS) .
UniEs et solidairEs
Le comité prévoit déjà sa prochaine action ce printemps afin de ne pas relâcher la pression et de continuer à visibiliser les impacts de la pauvreté jusqu’à ce que des actions soient entreprises. Joignez-vous à nous !