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Chahut au Ministère de l’Emploi et de la solidarité sociale à Québec : « Il faut réveiller le ministre Blais! »

Québec, 8 décembre 2014 – Les groupes de défense de droits en ont assez du mépris du gouvernement libéral et c’est pour réveiller le ministre François Blais qu’ils ont organisé ce matin une action tintamarre réunissant une quarantaine de personnes au 425 Saint-Amable (siège du cabinet du ministre).

Mépris gouvernemental

Les groupes de défense collective des droits de Québec et Chaudière-Appalaches refusent de faire les frais des politiques d’austérité du gouvernement Couillard. « Nous venons d’apprendre que les protocoles d’entente qui nous lient au Secrétariat à l’action communautaire et aux initiatives sociales (SACAIS) ne seront renouvelés que pour 18 mois plutôt que pour quatre ans et qu’aucune augmentation de nos subventions n’est prévue. Après six ans sans indexation, la pilule passe mal !» a déclaré Nicole Dionne, coordonnatrice du Bureau d’animation information logement (BAIL), l’une des porte-parole pour cette action.

« Les groupes en DCD sont les parents pauvres du milieu communautaire » rappelle Mme Dionne. En 2011-2012, le soutien financier gouvernemental en appui à la mission globale de ce secteur atteignait à peine 44 % de la moyenne des groupes d’action communautaire. Pire, les subventions des groupes en DCD ne sont pas indexées annuellement, ce qui fait que l’écart de financement avec le reste du réseau communautaire grandit chaque année. L’absence d’indexation et le sous-financement chronique mettent en péril les activités, les services aux citoyennes et citoyens ainsi que les emplois des travailleuses et travailleurs de ces groupes. « Cette situation intolérable est connue depuis belle lurette par les personnes élues qui continuent de faire la sourde oreille, d’où l’idée ce matin d’aller « réveiller le ministre »» a ajouté la coordonnatrice du BAIL.

Les revendications

Le travail des groupes de défense collective des droits est essentiel à un moment où les écarts se creusent entre les riches et les pauvres et où les gouvernements coupent dans les programmes qui visent justement à redistribuer la richesse et à protéger les droits de la population québécoise. « Concrètement, les politiques d’austérité des gouvernements se traduisent par une augmentation de la charge de travail des groupes communautaires » a dit Marie-Hélène Fortier du Regroupement des femmes sans emploi du Nord de Québec (ROSE du Nord), l’autre porte-parole de l’action. « Les groupes en DCD ne demandent pas la lune : ils revendiquent l’indexation de leurs subventions pour faire cesser l’appauvrissement des groupes ainsi qu’un rattrapage de la moyenne des autres groupes d’action communautaire autonome » a-t-il dit. Selon les calculs des organismes concernés, quelques 40 millions de dollars de plus par année permettraient aux 300 groupes présents un peu partout au Québec de bien faire leur travail de défense des droits.

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La semaine dernière les groupes de la région avaient aussi lancé le site de mobilisation et d’information régional defensededroits.blogspot.ca. Le site et l’action de ce matin s’inscrivent dans une vaste campagne nationale sous le thème « Les droits, ça se défend collectivement ».

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