Communiqué: Des citoyennes et des citoyens réclament un budget axé sur la justice sociale

Québec, le 13 mars 2018 – Depuis 8h30 ce matin, des dizaines de citoyennes et de citoyens brandissent de grandes bannières au coin St-Jean/Honoré-Mercie pour exiger du gouvernement du Québec un budget axé sur la justice sociale. À l’appel de divers groupes sociaux de Québec, elles et ils exigent un réinvestissement dans les services publics et les programmes sociaux ainsi que dans les organismes communautaires autonomes.

« Les dernières années d’austérité néolibérale ont gravement fragilisé le filet social du Québec. L’État social qui était autrefois le symbole fort d’une société redistribuant ses richesses au nom de l’équité et de la solidarité est plus que jamais menacé », affirme Raphaël Létourneau, co-porte-parole de l’action.

« Le gouvernement libéral affirme avoir ‘’remis la maison en ordre’’ et être prêt à réinvestir. Pourtant, il se contente de saupoudrer un peu d’argent dans de grands exercices de relations publiques », dénonce Anne-Valérie Lemieux Breton, co-porte-parole de l’action. « Puis il annonce un milliard en baisse d’impôt, une perte de revenu considérable pour l’État, sans compter des hausses de salaire indécentes pour les médecins. »

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Crédit photo: Réal Michaud

Un véritable budget axé sur la justice sociale devrait impliquer de mesures structurantes pour lutter contre la pauvreté, comme le salaire minimum à 15$/h, la création de logements sociaux, une hausse du financement des organismes communautaires, un montant à l’aide sociale permettant de répondre aux besoins de base, ainsi que des systèmes d’éducation et de santé accessibles et de qualité.Un budget axé sur la justice sociale devrait être accompagné de mesures concrètes pour augmenter les revenus de l’État.

« Il est plus que temps que le gouvernement lutte contre les paradis fiscaux et l’évasion fiscale sous toutes ses formes. Cela devrait s’ajouter à d’autres initiatives comme l’augmentation du nombre de paliers d’impositions, le rétablissement de la taxe sur le capital des banques, et des multinationales qui paient leur juste part d’impôts», ajoute Raphaël Létourneau.

« Les multiples coupures dans le filet social ont réellement affecté les conditions de vie des gens, causant pauvreté, isolement, préjugés, souffrance, stigmatisation et nombre d’inégalités qui vulnérabilisent des personnes qui ont droit à la dignité, peu importe les difficultés qu’ils et elles ont à traverser », conclue Anne-Valérie Lemieux-Breton.

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