Des groupes communautaires demandent le gel des tarifs du transport en commun

Québec, 17 avril 2024 – Des groupes communautaires demandent à la Ville de Québec de mettre en place un gel des tarifs du transport en commun pour l’année 2024. Les groupes en profitent pour distribuer des Mr. Freeze et des tracts sur le sujet. Cette action  s’inscrit dans la mobilisation pour la Grande manifestation régionale pour le Jour de la Terre du 21 avril prochain.

«On est venu rafraîchir la mémoire au maire Marchand. Il y a quelques années, il nous indiquait qu’il espérait que ce soit la dernière hausse des tarifs de transport en commun, mais bien qu’il en ait le pouvoir et qu’on fait face à une crise du coût de la vie, ce n’est jamais arrivé, » dit Vania Wright-Larin, organisateur communautaire au RÉPAC.

«En tant que société, il faut se demander : qui doit payer pour la transition écologique et sociale? Nous sommes d’avis que les personnes qui prennent le transport en commun, parce qu’elles n’ont pas le choix, ou pour des raisons écologiques, font partie de la solution et ne devraient pas en payer le prix. Pour les gens qui subissent une perte de revenu soudaine, le prix du transport en commun est prohibitif, leur capacité à se déplacer notamment pour retourner sur le marché du travail est directement affectée, » explique Selma Lavoie, d’Action Chômage de Québec.

« Nous condamnons le désengagement du Gouvernement du Québec et son manque de volonté politique en matière de financement des transports collectifs, mais nous tenons à rappeler que les villes disposent de certains leviers financiers. Il sera notamment possible pour les villes d’appliquer une nouvelle taxe sur l’immatriculation dès 2025. Nous souhaitons que par-delà l’avis d’intention d’implanter cette taxe que la ville a déjà envoyé à la SAAQ, elle s’y engage fermement, » mentionne Emilie Frémont-Cloutier, animatrice sociale au Collectif pour un transport abordable et accessible à Québec (TRAAQ).

Les prix du transport en commun : un enjeu de justice climatique et sociale

En plus de bénéficier aux moins nanties, réduire les tarifs du transport en commun est en phase avec la nécessité d’effectuer une transition écologique et de limiter les émissions de GES liés aux transports. « Réduire les tarifs est un excellent incitatif à délaisser l’auto solo, si on accompagne cette mesure de nouveaux investissements dans les services de transport collectif, on met en place un véritable levier pour favoriser la transition écologique, » conclut Vania Wright-Larin du RÉPAC 03-12.
Cette action de visibilité de la campagne On s’appauvrit, ils s’enrichissent du RÉPAC 03-12 s’inscrit dans la semaine d’occupation et d’éducation populaire du Mouvement d’éducation populaire autonome et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ) sur les enjeux de justice sociale et climatique qui culminera par une grande manifestation régionale pour le Jour de la Terre, le dimanche 21 avril à 13h00 au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ)

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