Québec, le 29 février – Des représentant-e-s des groupes de défense collective des droits de Québec et de Chaudière-Appalaches ont livré un chèque de 100$ à la ministre Rouleau afin de faire entendre leurs revendications. Ils dénoncent leur sous-financement chronique et l’absence d’un processus d’indexation de leur subvention. Cette situation entrave leur capacité à mener à bien leur mission essentielle de protection et de promotion des droits fondamentaux des Québécois-e-s.
« Aujourd’hui, on s’adresse avec une touche d’ironie à la ministre Rouleau. On se dit qu’avec un chèque de 100$ on a peut-être une meilleure chance de faire entendre nos demandes qui sont systématiquement ignorées. Ça fait des années qu’on presse la ministre de mieux soutenir notre secteur, mais on ne reçoit que des miettes qui sont aussitôt absorbées par l’augmentation du coût de la vie. On ne peut plus demander aux employé-e-s d’absorber le manque à gagner parce que dans le contexte de la rareté de la main-d’œuvre ils et elles n’ont plus d’autre choix que de quitter le secteur », a déclaré Vania Wright-Larin, coordonnateur au Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches.
« Actuellement, on fait face à une dégradation importante des conditions de vie de la population. On le constate quotidiennement dans les groupes de défense des droits qui doivent composer avec des augmentations importantes des demandes d’aide. C’est d’autant plus alarmant que la stagnation de notre financement rend le recrutement extrêmement difficile en contexte de pénurie de main-d’œuvre», souligne le porte-parole.
Le manque de financement empêche également les groupes de défense des droits de mener à bien leur mission de critique et d’analyse des politiques publiques en toute autonomie. « Pour notre secteur, le soutien à la mission est absolument vital, il nous permet de conserver l’indépendance nécessaire pour adresser publiquement les attaques envers les droits de la population. C’est un rempart essentiel pour notre démocratie. On donne une voix à des personnes qui sont souvent ignorées, qui ont peu d’espace médiatique », poursuit Vania Wright-Larin.
Les groupes demandent à la ministre Rouleau et au premier ministre Legault de s’engager dès maintenant à assurer un niveau de financement stable aux groupes de défense de droits en s’engageant à augmenter leur financement et en mettant en place un processus d’indexation de leur subvention qui tienne compte du revenu horaire moyen et de la hausse du coût de la vie.