On en arrache, ils s’enrichissent
Québec, 23 mai 2024. Des groupes communautaires, membres du Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12) ont animé un bout de rue près de l’Église St-Jean-Baptiste sur les thèmes de la Campagne « On en arrache, ils s’enrichissent ! Se nourrir, se loger, se déplacer, se soigner, sans pauvreté ! ». Les groupes avaient organisé des kiosques interactifs ainsi que de courtes conférences publiques sur les enjeux de logements, d’accès à la santé, de sécurité alimentaire, de mobilité et de pauvreté.
Une activité d’éducation populaire
L’École dans la rue, c’est un moment pour les groupes membres du RÉPAC de se réapproprier l’espace urbain pour discuter d’enjeux qui concernent toute la population. C’est un lieu ouvert pour permettre d’aller à la rencontre des gens et de se donner le temps de réfléchir collectivement et publiquement. “Alors que la crise du logement, l’augmentation du prix de l’épicerie et du transport en commun, la dégradation des services publics nous frappent de plein fouet, on constate que les réformes néolibérales, l’austérité et la privatisation ne font qu’enrichir l’élite économique. Alors qu’on en arrache, ils s’enrichissent! Quand nos conditions de vie se dégradent, il faut qu’on réagisse et qu’on se mobilise pour défendre nos droits! La tenue d’une École dans la rue, en début de campagne, était donc incontournable en cette annus horribilis pour toutes les personnes exclues et exploitées par les différents systèmes d’oppression “ explique Gabrielle Verret du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste.
Se solidariser pour mieux passer à l’action
Notre économie capitaliste repose sur l’accaparement des richesses par une petite minorité, au détriment de la vaste majorité. Ce faisant, le gouvernement a comme rôle de redistribuer la richesse notamment via les services publics et programmes sociaux. “ Pourtant, depuis plus de 40 ans, les gouvernements qui se succèdent désinvestissent dans notre filet social en exploitant les divisions entre les groupes sociaux : mettre la crise du logement sur la faute des immigrant-es, accuser les personnes pauvres d’être paresseuses ou décrédibiliser les demandes des travailleur-ses du secteur public. Pourtant, on a bien plus en commun avec ceux et celles-ci qu’avec l’élite économique qui s’enrichit sur notre dos. La campagne menée par les membres du RÉPAC 03-12 est justement pensée dans l’objectif de retisser nos solidarités pour mieux contrer le vent de droite. “ explique Alice Marcoux du Centre Femme d’aujourd’hui.
Une déclaration pour les unir
C’est dans ce désir de solidarité et de reconnaissance de l’interdépendances des droits sociaux que les groupes du RÉPAC ont signé une déclaration commune réitérant ainsi la volonté de se mobiliser pour une plus grande justice sociale.
Les groupes membres du RÉPAC 03-12 prévoient différentes actions dans les mois à venir sur l’ensemble des thèmes de la campagne. Que ce soit pour l’accès à la santé, au logement, à une nourriture saine et diversifiée ou à la mobilité, il importe que toutes les personnes puissent combler leurs besoins, peu importe la grosseur de leur portefeuille.