Québec, 14 septembre 2022 – Des groupes communautaires, écologistes, féministes et des associations étudiantes préparent une grande manifestation pour le 23 septembre. En pleine campagne électorale, ils et elles souhaitent remettre l’urgence climatique au cœur des débats. Alors que les signaux d’alarme s’accumulent partout sur la planète et que certains partis en lice ne proposent pas de plan permettant de remplir les engagements de l’Accord de Paris en matière de réduction des GES, les groupes invitent la population à manifester le 23 septembre prochain pour revendiquer un réinvestissement majeur dans le filet social ainsi que le bannissement des énergies fossiles dès 2030.
Manifester en pleine campagne électorale
Le prochain gouvernement va prendre des décisions cruciales pour notre avenir à tous et à toutes. « Peu importe le parti qui sera élu le 3 octobre, il devra composer avec ce contexte et il devra prendre ses responsabilités envers les personnes qui subiront – et subissent déjà – les conséquences les plus dures des changements climatiques. « Si certain-es politicien-nes jouent le jeu de la partisanerie en faisant passer les expert-e-s du climat pour des idéologues, la crise climatique se déroule sous nos yeux que l’on vote à gauche ou à droite. Continuer d’investir dans le gaz naturel, relancer l’exploration, favoriser l’étalement urbain et le transport individuel, c’est contribuer directement au déclin de nos conditions de vie, » s’indigne Naélie Bouchard-Sylvain, porte-parole du Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12).
Notre dépendance aux énergies fossiles nous tue
Les constats des expert-e-s du climat sont très clairs, si nous ne sortons pas de notre dépendance aux énergies fossiles, les conséquences seront désastreuses et mettront en péril la survie de l’humanité. Sécheresses, inondations, feux de forêt se succèdent pendant que nos gouvernements tergiversent. « Si la fin de notre dépendance aux énergies fossiles paraît encore hors d’atteinte, c’est précisément parce que les gouvernements tardent à prendre leurs responsabilités en écartant au besoin les données scientifiques. Le prochain gouvernement doit cesser de faire comme si tout allait bien aller et prendre, enfin, la plus grande crise de l’histoire de l’humanité avec tout le sérieux nécessaire, » s’est indigné Julien Perron, porte-parole de la Coalition étudiante pour un virage écologique et social à Québec (CEVES ville de Québec).
Nous devons renforcer le filet social
Les données s’accumulent pour démontrer que les changements climatiques ne touchent pas tout le monde de la même façon. Les femmes, les personnes aînées, les personnes racisées, les premiers peuples et les plus pauvres seront plus durement touchés, comme ce fut le cas pendant la pandémie. Le système économique dans lequel nous vivons a créé un terreau fertile à la destruction de l’environnement et à l’exacerbation des inégalités socio-économiques. Il faut protéger et régénérer les écosystèmes dont nous dépendons au lieu de les détruire, privilégier les transports actifs et en commun, abandonner la production pétrolière et changer les modes d’exploitation. « Les partis qui cherchent à tirer profit des nouvelles technologies voient la crise climatique comme une opportunité économique. Or, après des années d’austérité pour faire face aux changements climatiques, il faut se serrer les coudes et travailler à une plus grande justice sociale, » s’exclame Judy Coulombe, porte-parole du Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale Nationale (RGF-CN).
Pendant ce temps à Québec…
La région de Québec est au cœur des préoccupations des groupes mobilisés. Alors que les inégalités ne cessent d’augmenter, le gouvernement sortant entreprend d’investir des milliards dans un gigantesque tunnel autoroutier entre Lévis et Québec. Augmentation sur le long terme du trafic, étalement urbain, augmentation des GES et des particules fines dans l’air ne sont que quelques exemples des énormes conséquences environnementales que pourrait avoir un projet comme le troisième lien. « En pleine crise climatique, comment peut-on continuer à investir dans des projets qui encouragent l’usage des énergies fossiles ? On doit plutôt investir dans les places en garderie, les prestations d’aide sociale ou dans le système de santé, » explique Thomas Harton, porte-parole de l’Association des étudiant.e.s en sciences sociales (AÉSS).
Manifestons le 23 septembre pour la justice sociale et climatique !
Dans toutes les régions du Québec, un mouvement de mobilisation pour la justice sociale et climatique s’organise. Des syndicats, des associations étudiantes, des groupes communautaires et citoyens insatisfaits des actions gouvernementales et choqués par la dégradation de nos services publics se mobiliseront le 23 septembre prochain. Le temps presse ! “Plus personne ne peut nier la crise climatique. On va s’assurer que nos voix soient entendues et que la justice climatique et sociale devienne une véritable priorité pour le prochain gouvernement, » s’exclame Naélie Bouchard-Sylvain, porte-parole du Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12).