1978 : La fondation du MÉPACQ
En 1978, un débat oppose deux visions de l’éducation populaire au sein de l’Institut canadien d’éducation des adultes (ICÉA). Des groupes, qui défendent l’idée que l’éducation populaire est une démarche collective visant la transformation sociale, décident de se détacher de l’ICÉA et fondent le Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ).
1980 : Regroupement des OVEP
Dès 1980, des groupes populaires de Québec en accord avec cette conception de l’ÉPA se réunissent pour former un regroupement des organismes volontaires d’éducation populaire (OVEP). L’objectif est de promouvoir l’ÉPA et de défendre la subvention en provenance du ministère de l’Éducation du Québec (MÉQ). L’Assemblée générale de fondation du Regroupement des organismes volontaires d’éducation populaire de la région 03 aura lieu en février 1981.
1982 : La Demande unique
Afin de créer un rapport de force avec le MÉQ, le RÉPAC décide de déposer une seule demande de subvention pour tous les groupes membres. L’enveloppe globale permet de partager cet argent avec des groupes qui se sont pas reconnus par le MÉQ.
1989 : Changement de territoire
En 1989, le territoire régional du ministère de l’Éducation du Québec (MÉQ) s’élargit à la région de Chaudière-Appalaches. Le RÉPAC-03 décide de faire de même et devient le RÉPAC 03-12
De 1989 à 2000 : La Politique de reconnaissance
En 1989, on organise une première manifestation sous le thème « Nous reconnaissez-vous ? ». Nous souhaitons que le gouvernement reconnaissance l’action communautaire en se dotant d’une politique.
À l’été 2000, le gouvernement adopte une politique de reconnaissance de l’action communautaire : L’action communautaire, une contribution essentielle à l’exercice de la citoyenneté. Malgré des gains importants (notamment le soutien à la défense collective des droits), l’introduction des « ententes de service » pave la voie à une utilisation du communautaire comme sous-traitant de l’État.
Le RÉPAC est de plus en plus actif sur le front des luttes sociales. La lutte contre la réforme de l’aide sociale (1997-98), la lutte contre le Sommet des Amériques et la ZLÉA (2000-2002), la Marche du Pain et des Roses, la campagne Pauvreté Zéro et le Projet de loi sur l’élimination de la pauvreté en sont quelques exemples.
2000-2001 : La fin du PSÉPA et de la Demande unique
Au fil des ans, la Demande unique perd de son mordant et, par le fait même, de son utilité. En 2000, la Demande unique consiste à l’envoi commun des demandes de chacun des 40 groupes membres. Un an plus tard, l’abolition du PSÉPA (programme qui rendait possible l’existence de la Demande unique) finit de convaincre les membres d’abandonner cette pratique.
2002 : Le congrès d’orientation du RÉPAC
Suite à l’abandon de la Demande unique le RÉPAC amorce un processus d’orientation. Au printemps 2002, les groupes membres, réunis en congrès d’orientation, réaffirment la place de l’ÉPA au coeur de la mission du RÉPAC. Les groupes décident d’inclure officiellement les luttes sociales dans les activités du regroupement.
En 2002, le RÉPAC amorce un processus de réactualisation des pratiques d’éducation populaire autonome. Cette démarche donnera naissance à la Formation du mois de mai ainsi qu’à la trousse Faire le choix de l’ÉPA.
2004-2006 : Bloquons Charest !
C’est le 14 avril 2004, que le RÉPAC organise une première action d’ampleur sur ses propres bases. Plus de 300 personnes bloquent le boulevard Charest pour contester le désengagement de l’État dans les services publics. En 2005, une deuxième édition du Bloquons Charest mobilise près de 750 personnes.
En 2006, dans l’optique de mettre de l’avant notre projet de société, on organise une nouvelle édition du Bloquons Charest sur le thème «Bloquons Charest ! Projet de société en construction.»
2007-2008 : Une «nouvelle» tradition
En 2007, les groupes décident de s’écarter du thème de Bloquons Charest, tout en conservant l’idée d’une «manifestation festive». Que ce soit sous le thème de la superstition (2007) ou de la bouffe (2008).
Le RÉPAC développe la Formation politique de base qui a pour objectif d’aider les membres des groupes du RÉPAC à mieux comprendre la société dans laquelle ils et elles évoluent.
2009-2011: Les 1er mai du RÉPAC
En 2009, c’est le 1er mai que s’est tenue l’action annuelle du RÉPAC. Les membres profitent de la Journée internationale des travailleuses et travailleurs pour tenir le Carnaval de crise dans le quartier St-Roch. La mobilisation se poursuit le 1er mai 2010 sous le thème Démasquons les vrais clowns.
À l’automne 2010, le RÉPAC initie la Coalition pour la justice sociale qui réunit des alliés du mouvement syndical, étudiant, féministe et communautaire. La Coalition organise des manifestations régionales du 1er mai, dénonce les discours haineux des radios-poubelles, mène des actions pour dénoncer les coupures dans les services publics.
2011 : 30 ans de luttes
En 2011, le regroupement fête ses trente ans ! Près de dix ans après l’inclusion des luttes sociales dans la mission du RÉPAC, les groupes membres tiennent un congrès afin de discuter des grandes orientations du RÉPAC.
Le RÉPAC aujourd’hui ? L’ÉPA au coeur de notre action !
Le RÉPAC continue d’organiser des Écoles dans la rue au centre-ville de Québec et de tenir des camps de formations de deux jours avec ses membres. En 2014, le regroupement fait une tournée de formation « Déficit, mesures d’austérité et alternatives fiscales » rejoignant plus de 400 personnes.
Le RÉPAC organise, en mai 2016, un anti-colloque sous le thème « L’éducation populaire, moteur de lutte contre l’austérité ».
Les membres du RÉPAC se mobilisent sans relâche sur différents enjeux sociaux et politiques : la fin des mesures d’austérité, la lutte à la pauvreté, un réinvestissment massif dans les services publics, un meilleur financement et une plus grande reconnaissance de l’action communautaire autonome.
Le regroupement travaille avec ses allié-e-s de Québec et de Chaudière-Appalaches à la construction d’un mouvement de grève du communautaire et organise plusieurs actions telles que « Le 30 septembre, on bloque! », la « Caravane du communautaire de Chaudière-Appalaches », une chaîne humaine autour du Conseil du Trésor, des zones de grève, un « danse-in » dans une centre d’achat, etc.
Le premier paragraphe n’est pas vrai. Il y a eu scission au sein du comité des OVEP de l’ICEA en 1978, moment où la définition de l’ÉPA a été adoptée. Les dissidents, qui voyait l’ÉPA plus comme une démarche de transformation personnelle, ont quitté le comité des OVEP pour former leur propre regroupement (le ROVEP – le même nom que la gang de Québec à l’époque). Alors que le comité des OVEP est devenu le MÉPACQ en 1981. Votre paragraphe laisse entendre une chicane avec l’ICÉA. L’ICÉA a toujours défendu l’idée que l’ÉPA vise la transformation sociale. Je peux vous donner des références si vous voulez.
Effectivement, le premier paragraphe laisse entendre que le MEPAQ est né d’une scission avec l’ICEA.
20msby