Écouter la science, c’est vital !
Québec, le 16 novembre 2020 – Le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire de Québec et Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12), tout comme les dix autres tables régionales membres du Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ) participe à une journée d’actions visant à demander au gouvernement d’accorder autant de valeur au savoir scientifique concernant la crise environnementale qu’à celui entourant la crise sanitaire causée par la COVID-19.
« Si le gouvernement du Québec a été capable d’écouter les expert·e·s scientifiques et de réagir rapidement pour protéger la population contre une menace dont il a pris connaissance il y a moins d’un an, pourquoi peine-t-il autant à écouter la même communauté scientifique qui sonne l’alerte depuis des années sur les effets dévastateurs du réchauffement planétaire ? » demande Naélie Bouchard-Sylvain, coordonnatrice au RÉPAC 03-12.
Pour souligner cette incohérence, le RÉPAC 03-12 ainsi que plusieurs autres groupes communautaires des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches se sont rendus aujourd’hui — en respectant les règles de distanciation — aux bureaux de la plupart des député.e.s caquistes de ces régions (Jonathan Julien, Geneviève Guilbault, Mario Asselin, Isabelle Lecours, François Paradis, Éric Caire, Sylvain Lévesque, Joëlle Boutin, Jean-François Simard, Stéphanie Lachance, Marc Picard) afin de leur rappeler que la crise environnementale est étudiée et documentée depuis déjà plusieurs décennies, entre autres par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) un organisme onusien, et qu’un consensus clair à son sujet existe : les activités humaines sont responsables du réchauffement planétaire dont les impacts sur nos vies ne cessent de croître. « Nous n’avons pas de meilleur exemple que celui de la pandémie. La destruction des milieux naturels et les changements climatiques sont directement responsables de celle-ci et sans changement de système économique, elles reviendront plus souvent. Et comme dans chaque crise, les personnes les plus vulnérables sont touchées de plein fouet », rétorque Naélie Bouchard-Sylvain.
Les mesures radicales demandées par le MÉPACQ et ses membres — dont le RÉPAC 03-12 — ne sont rien d’autre que les mesures mises de l’avant par… la communauté scientifique! Abandon des combustibles fossiles, reforestation massive, changement de système économique, transition écologique porteuse de justice sociale. « Depuis des mois qu’on nous martèle l’importance de faire des choix basés sur la science, de penser au bien commun et aux personnes les plus vulnérables. Or on apprend que le bureau du premier ministre François Legault est intervenu pour édulcorer le Plan pour une économie verte élaboré par le ministère de l’Environnement allant ainsi à l’encontre du plus large consensus scientifique », demande Naélie Bouchard-Sylvain. Ce faisant, François Legault abdique ses responsabilités et rejoint le clan des climatosceptiques.
Le regroupement espère que les outils d’éducation populaire autonome partagés aujourd’hui avec les élu·e·s des quatre coins du Québec contribueront à les sensibiliser une bonne fois pour toutes à l’importance d’écouter la science pour faire face à la crise environnementale qui menace nos conditions de vie tout aussi gravement que la crise sanitaire du COVID-19.
« Tous les député-e-s de la CAQ et des partis d’opposition doivent tenir tête au premier ministre afin d’établir un vrai plan pour une transition juste et verte », conclut la porte-parole.