Québec, 1 décembre 2015 – C’est en grand nombre que les groupes communautaires des régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches participeront à une nouvelle journée de grève, demain. Tout au long de celle-ci, plusieurs organismes fermeront leurs portes et interrompront leurs activités avec comme objectif de faire entendre, une fois de plus, leurs revendications contre l’austérité et pour un meilleur financement des groupes communautaires autonomes.
Cette journée s’inscrit dans une vague historique de mobilisation des groupes communautaires. « Dans la région, ils étaient plus de 200 personnes, le 30 septembre, à participer aux actions de blocage du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale. Les 2 et 3 novembre, une centaine d’organismes ont fermé leurs portes lors des journées Le communautaire, dehors contre l’austérité. Malgré le mépris du gouvernement qui n’a pas donné suite à nos revendications, les organismes sont visiblement décidés à ne pas lâcher la serviette », souligne Mme Anne-Valérie Lemieux-Breton, co-porte-parole.
« La précédente annonce du ministre Hamad, le 6 novembre dernier, n’était que de la poudre aux yeux, poursuit-elle. Aucun investissement n’a été annoncé, les groupes de défense de droits n’auront même pas droit à une indexation de leur subvention. Le problème du sous-financement de l’ensemble du mouvement communautaire reste entier et ce n’est pas vrai que nous allons baisser les bras », martèle la co-porte-parole.
Des revendications claires et urgentes
Par leurs moyens de pression, les organismes souhaitent porter des revendications qu’ils jugent plus que nécessaires. Celles-ci sont aussi portées par les 4 000 organismes communautaires de la province.
Les demandes sont claires, ils exigent :
• le plein financement à la mission globale de tous les organismes d’action communautaire autonome qui y ont droit;
• l’indexation annuelle des subventions pour suivre l’augmentation des coûts de fonctionnement;
• la fin des compressions budgétaires et un réinvestissement majeur dans les services publics et les programmes sociaux;
• le respect de l’autonomie des organismes communautaires et la reconnaissance de leur travail comme moteur du progrès social.
Le sous-financement des organismes communautaires ne date pas d’hier et il est urgent d’agir avant que ceux-ci se voient obligés de fermer leurs portes définitivement. Les coupes et compressions du gouvernement accentuent cette tendance lourde et augmentent grandement la pression sur les groupes.
« En coupant les services et en détériorant les droits des personnes marginalisées et en situation de pauvreté, l’austérité creuse les inégalités hommes-femmes et fragilise grandement notre filet social. Ces impacts majeurs sur la population se répercutent dans les groupes communautaires. Ceux-ci peinent de plus en plus à répondre aux demandes d’aide alors que leur sous-financement se poursuit. On dirait que le gouvernement ne se préoccupe pas des conséquences de ses choix politiques, il nous renvoie les problèmes sociaux et ne nous donne pas les outils nécessaires pour les résoudre », déplore Mme Vicky Brazeau, co-porte-parole.
De nombreuses actions à l’agenda
Différents types d’actions seront organisées tout au long de la journée : action dérangeante en matinée, mobilisation unitaire sur l’heure du dîner, manifestation nationale féministe à 13h00 et une traverse piétonnière en fin de journée, vers 15h00.
« Nous invitons la population à se joindre aux groupes communautaires de la région. La participation de tous et toutes est la bienvenue afin soutenir les revendications financières du mouvement communautaire, mais aussi pour démontrer leur mécontentement envers les actuelles coupures et compressions budgétaires », explique Mme Lemieux-Breton.
L’ensemble des actions, ainsi que la liste régionale des groupes qui seront en grève, sont disponibles sur le site Internet : www.communautaireengreve.com.
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