JOURNÉE INTERNATIONALE DES TRAVAILLEUSES ET DES TRAVAILLEURS

Uni. e. s pour nos conditions de travail et de vie !

Québec, 1er mai 2024 – En ce 1er mai, Journée internationale des travailleuses et travailleurs, c’est sous le thème « Uni. e. s pour nos conditions de travail et de vie » que des organisations syndicales et communautaires prennent la parole pour dénoncer l’orientation de la CAQ et des libéraux fédéraux qui, face à l’augmentation sans précédent des inégalités sociales, mettent de l’avant un projet de société pro patronal au détriment des intérêts des travailleurs et travailleuses.

Les revendications sont nombreuses et les sujets ne manquent pas pour dénoncer le manque d’équité et de justice dans notre société. Sur invitation des organisations syndicales et communautaires, les citoyennes et les citoyens ont pris la rue en grand nombre aujourd’hui pour se faire entendre et espérer un changement de cap important.

Citations

« Le fonctionnement de notre société, son organisation sociale et familiale, se base sur l’exploitation économique et sociale des femmes. C’est au péril de leur santé physique et mentale que les femmes maintiennent à bout de bras le tissu social et familial. Elles occupent la majorité des emplois précaires, sous-payés et sans protection. Elles consacrent encore beaucoup plus de temps que les hommes aux soins des enfants et aux tâches domestiques. Il faut profiter du prochain plan de lutte à la pauvreté pour faire un pas de plus vers une société plus juste, plus égalitaire, plus verte et inclusive ! », Anne-Valérie Lemieux Breton, Regroupement des groupes de femmes de la Capitale-Nationale.

« Encore une autre année où le salaire minimum augmente, mais que cette augmentation ne permet pas de se sortir la tête de l’eau. Il est grand temps de prendre les choses en main et d’augmenter réellement le pouvoir d’achat des travailleuses et des travailleurs. Les gens luttent actuellement pour mettre du pain sur la table. Il est grand temps que les employeurs comprennent le message que tout le monde mérite le respect et la dignité. S’ils ne veulent pas comprendre, comme à Saint-Georges, on va imposer le respect. », s’exclame François Proulx-Duperré, vice-président au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches.

« La réforme du système de santé précise que les services de santé seraient dorénavant fournis par les établissements publics et privés, sans distinction et sans priorisation. Intégrer aussi frontalement le privé met en péril le réseau public.  Rien n’indique aussi que Santé-Québec sera à but non lucratif. Ces changements représentent un danger important pour le maintien d’un système de santé public, gratuit, accessible et universel.  Et en tant que soignantes, c’est le présage d’un exode massif de plusieurs de nos collègues vers le privé avec tout ce que ça peut représenter pour ceux et celles qui resteront au sein du réseau public », s’exprime Caroline Gravel, présidente SPS de la Capitale-Nationale – FIQ.


« Le chômage n’est pas un loisir; les chômeurs et chômeuses sont les victimes de la politique économique canadienne qui, par les hausses successives des taux d’intérêt, visent à faire monter le taux de chômage pour lutter contre l’inflation. Lutter contre l’inflation avec un taux de prestation de 55 % pour le chômage, c’est réduire à la pauvreté celles et ceux qui travaillent à se chercher un emploi. Le Canada a besoin d’une réforme de l’assurance-emploi », dénonce Olivier Amiot, Action Chômage de Québec

« En date de janvier 2023, le Québec comptait 234 000 travailleuses étrangères et travailleurs étrangers temporaires. C’est près d’un quart de million de personnes sans le droit fondamental de pouvoir changer d’emploi, soumis à une précarité constante et avec des embûches persistantes dans l’accès aux programmes sociaux. Les millions de travailleurs et travailleuses du Québec ne vont pas rester indifférents pendant que leurs camarades subissent des violations du droit du travail indigne d’une société démocratique », s’exprime Raphaël Laflamme, organisateur communautaire au Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI).

À propos
L’action du 1er mai est organisée par des groupes dont Action-Chômage de Québec, l’Association des étudiant. e. s en sciences sociales de l’Université Laval (AESS), le Centre des travailleurs et travailleuses immigrantes (IWC-CTI), le Conseil central de Québec et Chaudière-Appalaches (CSN), le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12),  le Regroupement des groupes de femmes de la Capitale-Nationale (RGF-CN), le Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ) et le Syndicat de professionnelles en soins de la Capitale-Nationale (FIQ).

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