Jeudi 20 février 2020 – Dans le cadre de la journée mondiale pour la justice sociale,le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03–12), Extinction Rebellion ville de Québec, ainsi que plusieurs groupes alliés ont manifesté à l’Hôtel de Ville de Québec.
Pour les militants et militantes, il est plus que temps que la Ville de Québec prenne ses responsabilités. L’administration Labeaume doit être un leader en ce qui a trait à la justice sociale et la luttes aux dérèglements climatiques, deux sujets extrêmement interreliés.
Il est primordial de favoriser le transport en commun dans les prochaines années pour lutter contre les gaz à effet de serre (GES), encore faut-il que l’accès au transport en commun soit accessible, adapté et disponible pour le plus grand nombre de personnes. Selma Lavoie, du RÉPAC-03-12, explique : « dans un contexte où la Ville travaille actuellement à la construction de son futur réseau de transport structurant, il est important qu’elle prenne des mesures pour favoriser l’accessibilité aux plus grands nombres de citoyens et de citoyennes. » Du même coup, elle demande à la Ville de Québec de s’engager vers la gratuité du transport en commun.
Durant l’action, les personnes ont été invitées à écrire des problèmes vécus au quotidien. Plusieurs manifestants et manifestantes ont nommé les nombreux ilots de chaleur et le peu de verdure, notamment dans les quartiers centraux comme un problème majeur. Dans certains quartiers, le pourcentage de verdure ne dépasse pas les 15% (13% à Saint-Sauveur, 13% dans le Vieux-Limoilou, 12% dans Saint-Roch et 10% dans Saint-Jean-Baptiste), alors qu’il est de 32% pour l’ensemble de la ville. « Il est inconcevable, qu’encore une fois, les quartiers les plus défavorisés, avec une grande majorité de locataires, soient les plus enclins à subir les conséquences des dérèglements climatiques et des événements météorologiques extrêmes, comme les canicules », soutient Mme Lavoie.
En tant que Maire de la capitale nationale, Régis Labeaume à une responsabilité de donner l’exemple. Anne Rufiange, d’Extinction Rebellion-Ville de Québec, profite de l’action d’aujourd’hui pour interpeler l’administration municipale sur un enjeu national : « Nous avons déjà demandé au Maire Labeaume de se prononcer contre GNL, et il avait refusé sous prétexte que ce n’est pas de sa juridiction. On revient à la charge aujourd’hui. GNL va déchirer le territoire, polluer l’atmosphère et couler dans nos cours d’eau. Un gazoduc et les émissions de GES, ça ne respecte pas les juridictions ».
Plus tard dans la journée, les personnes présentes prendront part au grand rassemblement pour la justice sociale et climatique de 16 h à 18 h sur le Parvis de l’église Saint-Roch en plein cœur du centre-ville de Québec.