Journées de grève dans les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches:  Les organismes communautaires ont démontré leur colère

Québec, 3 novembre 2015 – C’est près d’une centaine de groupes communautaires des régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches qui ont participé à la grève « 2-3 novembre, on ferme! Le communautaire, dehors contre l’austérité ». Bien qu’organisé régionalement, ce mouvement de grève s’est inscrit dans une grande mobilisation qui s’est déroulée partout dans la province. Ils étaient nombreux à fermer leurs portes lors de ces deux journées et à se mobiliser afin de faire entendre leurs revendications auprès du gouvernement.

Une mobilisation réussie

« Après les pétitions, les conférences de presse, les rassemblements et face à un gouvernement qui nous ignore et nous méprise, les organismes communautaires ont décidé de hausser le ton et de sortir dans la rue. Les 2 et 3 novembre, nous décidons de faire la grève et d’interrompre nos activités afin d’être entendus », avait souligné, plus tôt cette semaine, M. Vania Wright-Larin, co-porte-parole régional.

« À l’aube d’une grande manifestation dans les rues de Québec qui conclura nos deux journées de grève on peut dire que c’est mission accomplie pour nos groupes communautaires », ajoute M. Wright-Larin. Cette marche se veut symbolique et regroupera plusieurs centaines de personnes qui partiront de la Place de l’Université-du-Québec aux alentours de 18h.

Après près de 48 heures de grève, le premier constat est plus que positif. Piquetage, actions surprises, caravane de mobilisation, distribution de tracts, zones de grève, manifestations, toutes les actions ont connu des succès de participation et de visibilité. Celles-ci ont su illustrer la solidarité entre les groupes des différents domaines d’activité qui animent le mouvement communautaire. « En plus d’y voir des travailleurs et travailleuses, bénévoles, participants et participantes d’organismes communautaires, plusieurs citoyens et citoyennes ont participé massivement aux différentes activités. Nous pouvons en être fiers, car nous avons lancé un message clair. Maintenant le gouvernement se doit d’être à notre écoute et d’agir rapidement », explique Mme Isabelle Boily, co-porte-parole.

Des revendications claires et urgentes

Ces journées de grève visaient à porter les revendications des 4 000 organismes communautaires de la province et à dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement.

Les demandes sont claires, ils exigent le plein financement à la mission globale de tous les organismes d’action communautaire autonome qui y ont droit; l’indexation annuelle des subventions pour suivre l’augmentation des coûts de fonctionnement; le respect de l’autonomie des organismes communautaires et la reconnaissance de leur travail comme moteur du progrès social, ainsi que la fin des compressions budgétaires et un réinvestissement majeur dans les
services publics et les programmes sociaux.

« Pour nous, il est indéniable que si le gouvernement ne montre pas d’ouverture à nos revendications, d’autres grèves et mobilisation se mettront en place dans les prochains jours. La situation de nombreux organismes est plus que précaire et il est urgent d’agir », conclut M. Wright-Larin, co-porte-parole.

Crédit photo: Réal Michaud

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