La défense collective des droits est dans le rouge

Il y a près de 300 groupes de défense collective des droits (DCD) au Québec.  Ces groupes ont pour  mission de défendre les droits des plus pauvres, des sans-emplois, des locataires, des consommateurs et consommatrices, des personnes âgées, de celles ayant une problématique en santé mentale, un handicap physique et/ou intellectuel. Les groupes de défense de droits offrent non seulement des services essentiels pour la population, mais ils travaillent également à trouver des réponses aux problèmes sociaux, à identifier les injustices et à amener la société vers une plus grande justice sociale. En prenant publiquement la parole, ils comblent l’important déficit démocratique vécu par les personnes les moins privilégiées de notre société. En plus d’accomplir un travail gigantesque les groupes de défense collective des droits le font pour une fraction du coût qu’engendreraient les mêmes services s’ils étaient assurés par le réseau public.

Sous financement chronique et gel des subventions

Les groupes de défense collective des droits sont les parents pauvres de l’action communautaire autonome. En 2011-2012, le soutien financier gouvernemental en appui à la mission globale des organismes de défense collective des droits, atteint à peine 44% de la moyenne des groupes d’action communautaire. Comme si ce n’était pas assez les subventions des groupes en DCD ne sont pas indexées annuellement, ce qui fait que l’écart de financement avec le reste du réseau communautaire grandit à chaque année.

L’absence d’indexation et le sous-financement chronique mettent en périls les emplois, les activités et les services aux citoyen-ne-s. Cette situation intolérable est connue depuis belle lurette par les élu-e-s qui continuent de faire la sourde oreille. Pourtant les problèmes sociaux et la pauvreté eux ne recule pas.

Pourtant les demandes des groupes en DCD sont totalement raisonnables

Les groupes en DCD ne demandent pas la lune, d’abord l’indexation des subventions pour faire cesser l’appauvrissement des groupes et ensuite un simple rattrapage de la moyenne des autres groupes d’action communautaire autonome. Quelques millions de dollars par années pour permettre aux groupes de faire leur travail de défense des droits. À l’heure actuelle les groupes sont particulièrement sur les dents car les sommes bien insuffisantes annoncées sous le gouvernement péquiste sont loin d’être garantie. Rappelons que  malgré la hauteur des annonces les hausses ne se seraient soldé que par quelques centaines de dollars par groupes dans le meilleur des cas.

Reconnaissance et financement

À chaque jour des milliers de personnes consultent ces groupes qui répondent à leur question, leur offre de l’accompagnement, les écoutent, les aident à faire respecter leur droit. Les groupes de défense collective des droits sont une composante essentielle du réseau communautaire et doivent être reconnu comme tel. Cette reconnaissance, que le gouvernement a écrit noir sur blanc dans la politique gouvernement sur l’action communautaire doit se concrétiser dans un réel financement de l’ensemble des groupes d’action communautaire autonome, y compris ceux de défense collective des droits.

 

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