Semaine nationale de visibilité de l’action communautaire autonome
Québec, le 21 octobre 2014 – Le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches profite de la Semaine nationale de visibilité de l’action communautaire autonome pour revendiquer une plus grande reconnaissance et un meilleur financement des organismes d’action communautaire autonome. Les inquiétudes sont grandes à l’heure où le gouvernement libéral impose des compressions budgétaires et révise l’ensemble de ses programmes.
Méconnaissance et sous-financement
Les organismes d’action communautaire autonome jouent un rôle essentiel dans notre société. Ce sont 4000 organismes qui offrent quotidiennement des services directs à la population, qui militent pour l’amélioration des conditions de vie de toute la population, qui luttent contre la pauvreté et les discriminations. Depuis 2001, le gouvernement du Québec s’est engagé, dans une politique gouvernementale, à reconnaître et à soutenir l’action communautaire. « Plutôt que de la reconnaissance, c’est du mépris que nous offre le gouvernement, mépris de notre rôle social, mépris de notre travail, mépris des droit sociaux », s’indigne Vania Wright-Larin, coordonnateur au volet éducation populaire autonome du RÉPAC 03-12.
«Pour les groupes qui, comme le RÉPAC 03-12, sont financés via le programme Promotion des droits et dont les subventions sont gelées depuis 5 ans, il est déjà pratiquement impossible de maintenir l’ensemble des activités. Une réduction des subventions signifierait assurément des coupures de services, des pertes d’emplois voire la fermeture pure et simple de certains groupes», poursuit le porte-parole.
Révision des programmes
Le RÉPAC 03-12 met le gouvernement en garde contre l’idée de mettre le financement des groupes d’action communautaire à l’ordre du jour de la Commission de révision permanente des programmes. Les conséquences des compressions dans les services et les programmes représentent autant d’atteintes aux droits des personnes. Dès qu’on touche aux services à la population, les répercussions se font sentir dans notre travail quotidien. « Le gouvernement semble oublier que de réduire le soutien aux personnes dont la situation est déjà très précaire coûtera bien plus cher à la société québécoise que les maigres économies faites sur le dos des organismes et des services de première ligne », a déclaré Monsieur Wright-Larin.
Le RÉPAC 03-12 regroupe une quarantaine de groupes communautaires partageant des pratiques d’éducation populaire autonome et un engagement envers la justice sociale.
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Je trouve ça tellement épouvantable. Les décideur-es, sauf celui et celles de Québec Solidaire semblent prendre des décisions inconsciemment. S’ils pensent économiser de cette façon, je suis certaine qu’ils se trompent. Il y a des gens à faibles revenus qui améliorent leurs conditions et leur qualité de vie en allant dans les organismes communautaires. Même chose avec les femmes violentées, les gens atteints de problèmes de santé mentale, etc. Sans ce support, sans cette éducation, ans cette appartenance au groupe, les plus démuni-es du Québec se retrouveront probablement, seul-es et dépourvu-es. Par exemple, si une personne atteinte de problèmes de santé mentale décompense, l’hospitalisation coûtera très cher, au moins 500 $ / jour, chiffre d’il y a 15 ans. Les personnes pauvres ont besoin des services offerts par les organisme communautaire. Que pouvons-nous faire ensemble ? NB Pauvreté égale insuffisance des revenus, violence conjugale, problèmes de santé, toxicomanie, alcoolisme, etc.