Manifestation d’ampleur à Québec pour le Jour de la Terre : près de 10 000 personnes participent à la marche

Québec, le 22 avril 2023 – À l’instar de plusieurs autres villes, la population de la Ville de Québec s’est fortement mobilisée pour la marche du Jour de la Terre. En effet, près de 10 000 personnes ont répondu à l’appel de la Coalition justice climatique et sociale et se sont rassemblées pour exiger l’accélération des actions pour réduire les GES et accélérer la transition juste et inclusive. Les manifestant-e-s se sont rassemblé-e-s sur la Grande-Allée en face du Musée des Beaux-Arts du Québec à 13h et ont convergé vers l’Assemblée nationale. La foule rassemblée devant l’Assemblée nationale a pu assister à des discours forts et représentatifs de la diversité des groupes qui forment la Coalition. 

Une transition juste et inclusive dès maintenant

« Les actions gouvernementales continuent d’être insuffisantes face à la crise climatique et sociale. Aujourd’hui on est des milliers pour envoyer un message fort que la transition juste, écologique et sociale doit être mise au sommet des priorités.  On a les moyens de nos ambitions, il faut juste que nos élu-e-s aient le courage d’aller chercher l’argent qui dort dans les coffres des milliardaires, des banques et des multinationales. Les travailleurs et les travailleuses sont prêts pour les grands changements qui sont inévitables encore faut-il que la classe politique et économique face sa part et ça doit être la part du lion», explique François Proulx-Duperré, du Conseil central de Québec et Chaudière-Appalaches (CSN)

Impact disproportionné sur les plus vulnérables

« Événements météorologiques extrêmes, augmentation du coût de la vie, problèmes de santé, destruction des milieux naturels, érosion des berges : les conséquences de la crise environnementale sont réelles et pèsent particulièrement sur les personnes les plus vulnérables. Par exemple, l’augmentation fulgurante du coût du panier d’épicerie est notamment une conséquence des phénomènes météorologiques extrêmes qui affectent durement les récoltes. Quand on y ajoute des guerres et un système économique inflationniste et désuet on se retrouve face à une véritable crise alimentaire qui affecte toutes les personnes qui n’ont pas les marges de manoeuvre pour absorber la hausse », déplore Judy Coulombe du Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale.

Les solutions sont à portée de main pour accélérer la lutte et l’adaptation aux crises climatiques et de la biodiversité

« On a tout ce qu’il faut pour amorcer des changements en profondeur dès maintenant, encore faut-il que nos gouvernements aient le courage d’arrêter de repousser les solutions à plus tard. Il nous faut agir sur les principaux secteurs d’émissions de gaz à effet de serre au Québec, que sont les transports et l’industrie, afin de lutter contre les changements climatiques. Il faut parallèlement investir pour adapter notre territoire et nos communautés aux conséquences que les changements climatiques commencent déjà à causer. », suggère Marie-Soleil Gagné d’Accès transports viables. « On tient à saluer la Ville de Québec et de Lévis qui ont rendu les transports en commun et adaptés gratuits pour la journée, ce qui envoie un message fort! », souligne-t-elle également.

Colère et détermination face à le manque d’ambition et d’empressement des gouvernements

«La forte mobilisation étudiante et citoyenne d’aujourd’hui démontre qu’au-delà de la colère ou de l’anxiété que génère l’inaction des gouvernements, la population est prête à agir. On ne peut pas fermer les yeux face aux appels de la communauté scientifique. Le dernier rapport du GIEC est très clair, ne rien faire va nous coûter beaucoup plus cher et va avoir des conséquences humanitaires catastrophiques. On ne restera pas les bras croisés à regarder notre avenir partir en fumée», s’est exclamée Jeanne Huard de l’Association des étudiants et étudiantes en sciences sociales de l’Université Laval.

La Coalition régionale justice climatique et sociale entend continuer à talonner les élu-e-s  dans les prochains mois et elle planifie de se pencher sur les enjeux qui touchent de près la population de la région.

La Coalition régionale justice climatique et sociale, lancée en février 2023, unit les groupes sociaux de la grande région de Québec (syndicats, associations étudiantes, groupes communautaires, écologistes, féministes et citoyens) afin de mobiliser la population autour de trois grandes priorités d’action : 

  1. L’accélération de la lutte et de l’adaptation aux crises climatiques et de la biodiversité, notamment par la sortie urgente des énergies fossiles ; 
  2. Un réinvestissement massif dans les services publics et les programmes sociaux, notamment en taxant davantage la richesse ; 
  3. Une transition juste et inclusive pour les communautés et les travailleuses et travailleurs.

Elle regroupe :  Accès transports viables, l’Association des étudiants et étudiantes en sciences sociales de l’Université Laval, l’Association étudiante du Cégep de Sainte-Foy, le Bureau d’animation et information logement du Québec métropolitain, le Centre d’entraide Émotions, le Centre ressources pour femmes de Beauport, le Cercle citoyen au cœur de Sainte-Foy, la CEVES (Ville de Québec), la Clinique Droit de Cité, le Conseil Central Québec-Chaudière-Appalaches CSN, la Corporation Jeunesse l’Évasion l’Ormière (MDJ l’Évasion), Craque-Bitume, Féministes En Mouvement de l’Université Laval (FEMUL), Les AmiEs de la Terre de Québec, Les Maisons des jeunes Capitale-Nationale, la Maison des jeunes l’Atôme de Stoneham-et-Tewkesbury, Pour la suite du monde, Presse-toi à gauche !, Radio basse ville, le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches, le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale Nationale, le ROC 03 et la Table citoyenne Littoral Est.

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