Québec, le 1er mai 2013 – Dans le cadre de la Journée internationale des travailleurs et des travailleuses, les membres de la Coalition pour la justice sociale de Québec et Chaudière-Appalaches invitent la population à une grande manifestation familiale afin de dénoncer la réforme de l’assurance-emploi mise en place par le gouvernement Harper.
Le rassemblement débutera à 17h00 devant les bureaux de Service Canada (330, rue de la Gare du Palais) pour ensuite se diriger au parc Durocher dans le quartier Saint-Sauveur où une soupe populaire sera servie. En plus de la population, des gens du milieu communautaire, syndical, étudiant et féministe s’uniront, lors de ce rendez-vous, pour décrier haut et fort les aberrations de cette réforme.
Une réforme qui favorise le cheap labor
En instaurant des catégories de prestataires, le gouvernement Harper ouvre grande la porte à la classification entre bons et mauvais prestataires. Des personnes qualifiées se verront dans l’obligation d’accepter des emplois moins rémunérés allant même jusqu’au salaire minimum. Cela va même plus loin, en modifiant les critères de ce qu’est un emploi convenable, on oblige les chômeuses et les chômeurs à se rendre disponibles pour des emplois se trouvant jusqu’à 100 km de leur résidence. Pour certains et certaines cela veut dire déménager ou accepter des diminutions drastiques de leurs conditions de vie.
«Il est indéniable que cette réforme constitue un recul historique pour les travailleurs et les travailleuses de partout au pays. Les nouvelles balises mises en place par le gouvernement fédéral toucheront directement les emplois de plusieurs secteurs d’activité. Elles affecteront ceux et celles qui vivent la précarité de leur emploi au quotidien et qui œuvrent dans une économie saisonnière particulièrement présente en région», explique M. Yves Fortin du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN).
Les Québécois et Québécoises attaquées de partout
Rappelons que cette réforme fédérale n’est pas la seule à affecter la population du Québec. « Après les hausses de tarifs, ce sont maintenant les programmes de soutien au revenu qui font les frais des mesures d’austérité. Un revenu décent, que l’on soit sur l’aide sociale ou sur le chômage, est primordial pour s’assurer d’une participation pleine et entière à notre société, souligne Mme Anne-Valérie Lemieux Breton du Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches ». Un arrêt devant les bureaux de Mme Maltais est prévu afin de rappeler que l’opposition aux coupures à l’aide sociale ne faiblit pas.
Harper doit reculer
La Coalition pour la justice sociale est déterminée à continuer les pressions sur le gouvernement fédéral jusqu’à ce qu’il retire sa réforme. «Le mouvement de contestation de la réforme de l’assurance-emploi est loin de faiblir. Dans toutes les régions qui dépendent d’activités saisonnières, le refus est quasiment unanime. Nous n’accepterons pas cette réforme injuste, nous n’accepterons ni le cheap labor, ni l’appauvrissement ! », martèle Yves Fortin.
La Coalition en bref
La Coalition pour la justice sociale de Québec et Chaudière-Appalaches regroupe 60 organisations syndicales, communautaires, étudiantes et féministes. Elle représente plusieurs milliers de personnes pour qui les politiques rég01ressives et le démantèlement des services publics et des programmes sociaux sont inacceptables.