Plus que 909 jours, pas l’temps de niaiser!

Québec, 5 juillet 2022 – Des groupes communautaires et des associations étudiantes ont déployé une bannière cet après-midi dans la Ville de Québec qui faisait le décompte des jours qui restaient, selon le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), pour diminuer drastiquement les émissions de gaz à effet de serre (GES). Devant l’inaction du gouvernement de François Legault et à l’approche des élections, les groupes invitent la population à une grande manifestation pour la justice climatique et sociale, le 23 septembre prochain, pour revendiquer un réinvestissement majeur dans le filet social ainsi que le bannissement des énergies fossiles dès 2030. 

Notre dépendance aux énergies fossiles nous tue

Le GIEC a été clair, si nous ne sortons pas de notre dépendance aux énergies fossiles tels que le gaz, le charbon et le pétrole, les conséquences seront désastreuses et mettront en péril la survie de l’humanité. Le secrétaire général de l’ONU a répliqué en disant que l’inaction des dirigeant.e.s est “criminelle” et en invitant les populations mondiales à se mobiliser pour revendiquer un avenir viable. « C’est un non-sens d’être toujours autant dépendant du pétrole au Québec. Continuer d’investir dans les énergies fossiles, c’est contribuer au déclin de nos conditions de vie. Il est minuit moins une sur l’horloge climatique, nous n’avons plus le temps pour la réflexion, il est temps pour les véritables actions. Il n’est pas question de partisanerie, la crise environnementale nous concerne tous et toutes. Mieux vaut mieux agir ensemble maintenant alors qu’il est encore temps» a déclaré Thomas Harton de l’Association des Étudiants et Étudiantes en Sciences Sociale (AÉSS).

Nous devons nous doter d’un filet social 

À l’instar de la pandémie de la COVID 19 qui fût éprouvante pour tout le monde et qui a frappé de plein fouet les plus vulnérables, la crise climatique a le même impact et même pire puisqu’il n’y aura pas de fin et tout ira en s’accentuant. Il est urgent de se doter d’un filet social sans faille afin de pouvoir soutenir les personnes qui ne pourront pas échapper aux vagues de chaleur extrême, qui devront se trouver un nouveau logement suite à une inondation ou faire face à la montée du panier d’épicerie. “Alors que des milliards dorment dans les paradis fiscaux et que les banques font des profits records, les inégalités sociales ne cessent de se creuser. Renversons cette tendance; taxons la richesse et réinvestissons là dans notre filet social ! La priorité c’est le monde, pas l’accumulation excessive de l’argent par quelques-uns!” s’indigne Naélie Bouchard-Sylvain du Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12). 

Manifestons le 23 septembre pour la justice sociale et climatique !

Dans toutes les régions du Québec, un mouvement de grève pour la justice sociale et climatique s’organise. Des syndicats, des associations étudiantes, des groupes communautaires et citoyens insatisfaits des mesures timides de la CAQ au niveau de la lutte aux changements climatiques et du peu d’argent investi dans les services publics se mobiliseront le 23 septembre prochain. Le temps presse ! “Plus personne ne peut nier la crise climatique. Et pourtant, certain.e.s ne veulent toujours pas que ce soit une priorité des débats électoraux en octobre. Nous, on va changer ça. On va s’assurer que nos voix soient entendues et que la justice climatique et sociale devienne une priorité pour tous.tes à partir de la manifestation du 23 septembre prochain.” s’exclame Chloé Proulx, Coalition étudiante pour un virage écologique et social à Québec (CEVES ville de Québec).

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