Québec, le 25 octobre 2023 – En marge de la rencontre hebdomadaire du Conseil des ministres, les groupes de défense collective des droits de Québec et de Chaudière-Appalaches se sont rassemblés sur la rue des Parlementaires pour exiger l’indexation de leurs subventions. L’absence d’un processus d’indexation a des conséquences importantes sur la capacité de ces groupes à mener à bien leur mission essentielle de protection et de promotion des droits fondamentaux des québécois-e-s.
À l’instar du reste du réseau d’action communautaire, le secteur de la défense collective des droits souffre d’un sous-financement chronique. Malgré ce retard historique, les subventions des groupes ne sont pas indexées annuellement alors que l’inflation frise toujours les 4%.
« En pleine crise du logement, c’est déjà extrêmement difficile de répondre à une augmentation fulgurante des demandes d’aide. C’est d’autant plus alarmant que la stagnation de notre financement nous place à très court terme devant des choix difficiles : réduire les services offerts, réduire les conditions de travail ou réduire les équipes », illustre Nicole Dionne du Bureau d’animation et d’information logement.
« C’est la même situation qu’on retrouve chez l’ensemble des groupes de défenses de droits, ajoute Naélie Bouchard-Sylvain, coordonnatrice au Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches. « Pour notre secteur, le soutien à la mission est absolument vital, il nous permet de conserver l’indépendance nécessaire pour adresser publiquement les attaques envers les droits de la population. »
« Le secteur de la défense de droits est essentiel pour le Québec, c’est une richesse collective et un rempart pour le respect des droits fondamentaux. La crise du logement, l’augmentation du coût de la vie, l’augmentation de l’itinérance, la dégradation des services publics placent de plus en plus de personnes, majoritairement des femmes, devant une dégradation rapide de leurs conditions de vie et de leurs droits. Il est essentiel de soutenir adéquatement les groupes, qui non seulement offrent de nombreux services à la population, mais qui prennent la parole pour celles et ceux qui n’ont pas voix au chapitre », conclut Frédérique Lemay du Réseau des groupes de femmes de Québec et Chaudière-Appalache.
Il y a actuellement beaucoup de colère et d’incompréhension parmi les groupes de défense de droits « On se sent abandonné par la ministre Rouleau qui fait la sourde oreille face à nos demandes répétées et également par le gouvernement Legault, qui nous a fait de belles promesses en déposant le Plan d’Action gouvernemental sur l’action communautaire, mais qui aujourd’hui nous laisse carrément tomber », constate Naélie Bouchard-Sylvain du Regroupement d’éducation populaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches.
Les groupes demandent à la ministre Rouleau et au premier ministre Legault de s’engager dès la mise à jour économique de novembre à assurer un niveau de financement stable aux des groupes de défense de droits en s’engageant à mettre en place un processus d’indexation de leur subvention qui tiennent compte du revenu horaire moyen et de la hausse du coût de la vie.