Sommet sur l’enseignement supérieur: le 26 février, nous serons dans la rue!

Québec, le 20 février 2013– Le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12) sera dans la rue lors du Sommet sur l’enseignement supérieur pour revendiquer la gratuité scolaire et dénoncer le simulacre de démocratie qu’est le sommet.

Sommet ou mise en scène ?

Des sommets, le Québec en a vu d’autres ! C’est lors du Sommet socioéconomique de 1996 que Lucien Bouchard a imposé son déficit zéro et, par le fait même, le virage néolibéral dont les conséquences se mesurent encore aujourd’hui. L’exercice s’est traduit par des compressions majeures en santé, en éducation et dans l’ensemble des services publics. Quatre ans plus tard, le Sommet du Québec et de la jeunesse, a été l’occasion pour le gouvernement de qualifier de «consensus» ses ambitions de mettre l’enseignement supérieur au service de l’entreprise privée.

L’histoire se répètera-t-elle en 2013 ? Comme plusieurs acteurs sociaux l’ont déjà déclaré publiquement, le sommet organisé par le gouvernement du Québec ressemble à une opération médiatique destinée à imposer une solution élaborée d’avance, soit l’indexation des frais de scolarité.

La gratuité scolaire : un droit !

La gratuité scolaire dépeinte comme une lubie par le ministre Duchesne n’a rien de farfelue ou d’impossible à réaliser. Quand on sait que plusieurs pays ont réalisé la gratuité scolaire (Finlande, Norvège, Danemark, Suède, Islande, Mexique, etc.), la décrire comme une utopie démontre une mauvaise foi certaine et un désir de se conformer aux impératifs économiques du néolibéralisme.

Pourtant, en signant le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), le Canada et le Québec ont reconnu le droit à l’éducation et se sont engagés à en assurer le plein exercice. Ils ont reconnu que : « L’enseignement supérieur doit être rendu accessible à tous en pleine égalité, en fonction des capacités de chacun, par tous les moyens appropriés et notamment par l’instauration progressive de la gratuité ». (Article 13 alinéa c)[1]

L’éducation supérieure doit être accessible à toute la population et c’est pourquoi le RÉPAC 03-12 revendique la gratuité scolaire. Le Québec a les moyens de financer un système d’éducation de qualité et gratuit, mais il n’a pas les moyens de privatiser l’accès aux études supérieures.

Dans la rue pour nos services publics !

C’est l’ensemble de nos services publics qui sont mis à mal par les mesures d’austérité. Les gouvernements qui se succèdent semblent avoir un agenda commun, celui d’appliquer la doctrine néolibérale au détriment de l’environnement et de la population. Que ce soit en tenant la ligne dure ou en feignant la démocratie, le résultat reste le même, la détérioration de nos services publics et l’accroissement des inégalités économiques.

Si, pour le gouvernement du Québec, le sommet est un moyen d’imposer l’indexation, nous ne pouvons faire autrement que de dénoncer ce simulacre de démocratie. On entend déjà les discours pompeux sur des universités performantes et rentables, mais ce sera dans la rue qu’on parlera de la mission fondamentale de l’éducation. Le 26 février, nous serons dans la rue !

Le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches rassemble une quarantaine de groupes communautaires autour de la défense des droits sociaux et de la promotion de l’éducation populaire autonome.

[1] Vous pouvez consulter le texte entier du PIDESC en suivant ce lien http://www2.ohchr.org/french/law/cescr.htm

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