Déclaration pour un réel rehaussement du financement des organismes en défense collective des droits

 Nous, groupes signataires de cette déclaration, sommes des organismes voués à la défense collective des droits de la région de la Capitale-nationale et de Chaudière-Appalaches. Notre mission première nous amène à défendre les droits des plus pauvres, des sans-emplois, des locataires, des consommateurs et consommatrices, des personnes âgées, de celles ayant une problématique en santé mentale, un handicap physique et/ou intellectuel. Nous défendons aussi notre droit à un environnement sain pour les générations actuelles et futures. Nous voulons bâtir un monde solidaire, féministe, empreint de justice sociale. Nous voulons une société basée sur nos droits, et c’est par la mise en œuvre de différents moyens que nous utilisons que nous permettons à chaque jour, un peu plus, d’avancer vers une transformation profonde de notre société.

Mais, pour faire ce travail d’une importance primordiale, il nous faut un financement solide. Le 30 octobre dernier, Madame Agnès Maltais, ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, annonçait un investissement de 162 millions, soit 54 millions par année sur 3 ans, pour le financement des organismes communautaires. Bien que cette somme soit substantielle, elle s’applique à plus de 4000 organismes et doit également couvrir les programmes d’employabilités promis par le gouvernement. Il en résulte une « hausse » qui, dans le meilleur des scénarios, représenterait 2500$ par organisme en défense collective des droits, des organismes dont la subvention n’a pas été indexée depuis les cinq dernières années. Quels problèmes créés par le sous-financement chronique peut-on régler avec un montant qui ressemble beaucoup plus à l’indexation du coût de la vie ? Quel message le gouvernement envoie-t-il à ces organismes qui offrent quotidiennement services et support à tout un pan de la population souvent délaissé par des services publics et des programmes sociaux insuffisants.

Nous, les organismes en défense collective des droits des régions de la Capitale-nationale et de Chaudière-Appalaches, demandons un véritable engagement au niveau du financement de nos groupes. Nos subventions annuelles doivent être d’un minimum de 117 858$ annuellement, montant ajusté à l’indexation en 2012[1] ou de 158 173$ annuellement pour un regroupement régional. Parce que financer la défense collective des droits, c’est dire oui à la justice sociale, à la démocratie, c’est permettre de faire entendre les personnes qui n’ont pas nécessairement voix au chapitre. Voilà un vrai geste de solidarité !

Groupes signataires 

  1. Vania Wright-Larin, Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions 03-12
  2. Marie-Ève Duchesne, Regroupement des femmes sans emploi du Nord de Québec
  3. Nicole Dionne, Bureau d’animation et d’information logement du Québec métropolitain
  4. Isabelle Brousse, Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale
  5. Nicolas Lefebvre Legault, Comité populaire Saint-Jean-Baptiste
  6. Véronique Salmon, Association pour la défense des droits sociaux Québec métropolitain
  7. Cheryl Ann Dagenais, Comité logement d’aide aux locataires
  8. Sandrine Louchart, Les AmiEs de la Terre de Québec
  9. Yves Carrier, Coordonnateur du Carrefour d’animation et de participation à un monde ouvert
  10. Justin Moisan, Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur
  11. François Décary, Association coopérative d’économie familiale – Appalaches-Beauce-Etchemin
  12. Jan Martin Roy, Corporation de Défense de Droits Sociaux de Lotbinière
  13. Éric Bélisle, Alter-Justice
  14. Denis Falardeau, Association coopérative d’économie familiale de Québec
  15. Roxanne Blanchet, Association de Défense des Droits Sociaux de la Rive-Sud
  16. Sébastien Harvey, Ligue des droits et libertés – Section Québec
  17. Jean Michel Bernier , Regroupement des organismes de personnes handicapées de la région 03
  18. Danie Harvey, Mouvement Action-Chômage de Charlevoix
  19. Micheline Pelletier, Aide aux Travailleurs Accidentés
  20. Hélène Morin, Association québécoise de défense des droits des personnes préretraitées, retraitées et aînées Beauce-Etchemins
  21. Martine R. Gagnon, Association québécoise de défense des droits des personnes préretraitées, retraitées et aînées Lévis-Rive-Sud
  22. Jeanne Lalanne, Action-Chômage de Québec
  23. Édith St-Hilaire, Association coopérative d’économie familiale Lévis-Lauzon
  24. Hélène St-Pierre, Comité d’Action des Personnes Vivant des Situations de Handicap
  25. Étienne Grandmont, Accès Transport Viable
  26. Giselle Camiré, Réseau des groupes de femmes de la région de Chaudière-Appalaches
  27. Nancy Laliberté, Comité d’appui aux travailleurs et travailleuses accidentés de la région des Appalaches
  28. Christian Simard, Nature Québec
  29. Judith Gagnon, Association québécoise de défense des droits des personnes préretraitées, retraitées et aînées Québec
  30. Christine Arbour, Centre d’information et de recherche en consommation de Charlevoix-Ouest
  31. Olivier Poulin, GLBT Québec / Lutte à l’homophobie

[1] Voir le document du RQ-ACA : http://www.rq-aca.org/wp-content/uploads/seuilsplanchers2013.pdf

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